Le voile
La démocratie : ces mots qui nous font tant parler. Un figurant ne se voilait pas la face, il figurait. L’ordre des choses voulait faire bonne figure. Atténuer ses imperfections et tendre vers un idéal : il s’agit de la démocratie. Un terme bien galvaudé, servi à toutes les sauces, gavé de surcharges sémantiques et autres omissions ou dérives pathologiques, voire politiciennes, médiatiques ou procédant du phénomène de mode, du marketing du verbe, du prêt à porter où, de haute couture, la démocratie, bien que malmenée, est, semble-t-il, et sous toutes réserves, celle qui vous permet de vivre en paix, de vous nourrir, de vous distraire, et de vous habiller comme vous le désirez. Or, au pays de Marianne, combien même celle-ci porte une toque sur la tête, il est, pour ainsi dire, défendu aux femmes chrétiennes, juives et musulmanes de porter quelque chose sur la tête sous peine d’être accusée de terrorisme. Pourtant, l’habit ne fait pas le moine. Est-ce cela la liberté, l’utopie, la d