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                       Les fruits de la terre et la poésie pour soleil. ©Jamila Abitar
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« D’ordinaire, le quai est le début du voyage ou sa fin. Et maintenant qu’il est offert aux poètes, ou au poème, quels peuvent bien être son sens et sa signification ? Si le quai, plateforme de transport, renvoi au voyage dans l’espace, au déplacement de localité en localité, je serai plus encline à entendre le quai offert aux poètes comme support d’un voyage dans l’humain. Dès lors, cet humain devient le support et la substance, le sujet et l’objet, du voyage. Le voyage ne peut plus être unidimensionnel, une simple translation de lieu en lieu ; il devient un voyage dans le temps, amont et aval. Voyager dans le temps est infiniment plus riche que de voyager dans l’espace. Voyager dans le temps c’est par exemple de dans l’histoire. C’était hier, c’était avant-hier. Mais on peut remonter plus loin encore, comme dans le mythe. Là, ce n’est plus hier, ce n’est plus avant-hier ; c’est, comme dit la formule universelle du conte : «  Il était une fois…  ». Cela faisant, on s’ouvre

Montagne et désert: Toubkal mon étoile

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Ta dimension héberge le cœur la nuit lorsque les étoiles sont froides, une tente, un feu, du thé et une mémoire qui revit. Le Maghreb recouvre son souf, retrouve ses villages cubiques, la neige entassée, la rudité du quotidien des vies passées sous silence... et l’ocre qui embrasse nos corps en suspend, l’oiseau tente de s’y retrouvé, à 4167 m, Toubkal, mon étoile, tu seras mon repère. ô Toubkal ! ô sérénité ! que tu es loin de la fanfare ! la fanfare ? c’est peut-être ce que l’on refuse d’entendre qui soudain fait du bruit. Force vive qui ne sert à rien, l’enfant pleure, la solitude l’emporte. De quelle source jailli l’inconscient ? où peut-on emmener nos fruits quand on sait de quoi se nourrissent les vaches ? Ô miracles, des poissons d’argent sont en train de chanter la chanson du prisonnier qui libère l’homme de l’homme pour ne pas avoir à construire de mur. Bridée, blindée, la proie disparaîtra sous le bruit des casques. Haut-Atlas, tu es hors de la mêlée. A 2167 mètres l

Le voile

La démocratie : ces mots qui nous font tant parler. Un figurant ne se voilait pas la face, il figurait. L’ordre des choses voulait faire bonne figure. Atténuer ses imperfections et tendre vers un idéal : il s’agit de la démocratie. Un terme bien galvaudé, servi à toutes les sauces, gavé de surcharges sémantiques et autres omissions ou dérives pathologiques, voire politiciennes, médiatiques ou procédant du phénomène de mode, du marketing du verbe, du prêt à porter où, de haute couture, la démocratie, bien que malmenée, est, semble-t-il, et sous toutes réserves, celle qui vous permet de vivre en paix, de vous nourrir, de vous distraire, et de vous habiller comme vous le désirez. Or, au pays de Marianne, combien même celle-ci porte une toque sur la tête, il est, pour ainsi dire, défendu aux femmes chrétiennes, juives et musulmanes de porter quelque chose sur la tête sous peine d’être accusée de terrorisme. Pourtant, l’habit ne fait pas le moine. Est-ce cela la liberté, l’utopie, la d