Pourtant,
nous avons tous,
l'amour
de nos mères,
le parfum des roses
et leurs épines au centre de nos vies.
Et pourtant, la nuit
ce sont les morts qui ont dansé
sur les pavés empreints
du sang de nos aïeuls.
J'ai suffisamment d'amour en moi
pour pouvoir pleurer les miens
dans mon sommeil.
Là où je cesse de rêver
où je prends le cœur de l'autre
comme la continuité du jour,
je le préserve là,
dans le secret de la nuit.
Mosaïque de gestes
dansant la fin des temps
comme ces voix fuyantes
qu'il faudrait bien en se penchant
écouter battre des ailes
sur le carnage dont elles témoignent.
©Jamila
Abitar - Ouarzazate Festival Tamawayte 07/11/2015
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