« D’ordinaire,
le
quai
est
le
début
du
voyage
ou
sa
fin.
Et
maintenant
qu’il
est
offert
aux
poètes,
ou
au
poème,
quels
peuvent
bien
être
son
sens
et
sa
signification ?
Si
le
quai,
plateforme
de
transport,
renvoi
au
voyage
dans
l’espace,
au
déplacement
de
localité
en
localité,
je
serai
plus
encline
à
entendre
le
quai
offert
aux
poètes
comme
support
d’un
voyage
dans
l’humain.
Dès
lors,
cet
humain
devient
le
support
et
la
substance,
le
sujet
et
l’objet,
du
voyage.
Le
voyage ne peut plus être unidimensionnel, une simple translation de
lieu en lieu ; il devient un voyage dans le temps, amont et
aval. Voyager dans le temps est infiniment plus riche que de voyager
dans l’espace. Voyager dans le temps c’est par exemple de dans
l’histoire. C’était hier, c’était avant-hier. Mais on peut
remonter plus loin encore, comme dans le mythe. Là, ce n’est plus
hier, ce n’est plus avant-hier ; c’est, comme dit la formule
universelle du conte : « Il
était une fois… ».
Cela faisant, on s’ouvre à l’imaginaire des gens, c’est-à-dire,
à leur intériorité, à leur spiritualité. »
Dans l’Insoumis qui court
de
la
Chine
brimée
à
l’invisible
liberté,
le
jour
représente
ceux
qui
meurent.
Les
continents
assis
sur
les
ruines
et
la
pierre
de
sueur.
Nègre
depuis,
l’aube
prend
la
nuit
pour
redonner
vie.
Depuis
la
misère
et
le
dénuement
trouver
les
termes
qui
dénoncent
le
patrimoine
arraché.
A
l’oasis
affamée,
l’enfant
né tète la rosée.
©Jamila Abitar
Extraits
de Quai aux Poètes, L’aube sous les dunes.
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