Une chronique de Marc Wetzel

Jamila ABITAR – Chemin d’errance – Traversées, 2022 " De même, le multilinguisme heureux trouve matière à (p.19) faire se connaître des langues entre elles dans le locuteur, et fait de la poésie (p.13) l’amorce sûre de leur naissant goût mutuel. Dans la poète même, peut-être, la langue arabe est son orient (« l’éternel regard du soleil levant » p.33), qui laisse ensuite se déployer librement, hors d’elle, la course « française » du sens jusqu’à son logique crépuscule. De toute façon, on ne comprendra pas tout, mais (admiratifs, et reconnaissants) on s’inclinera, car si bien des aveux, c’est vrai, restent (pour l’instant ?) ici mystérieux, cela signifie pourtant qu’à chaque fois, par cette poète vaillante et délicate, rude et raffinée, le mystère est, pour nous, passé aux aveux : " Marc Wetzel https://revue-traversees.com/2023/02/12/jamila-abitar-chemin-derrance-traversees-2022-60-pages-25e/ « J’ai vu la stupeur remplir leurs yeu...