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Poésie

Je suis dans cette solitude qui aveugle la pensée p our faire naître l ’improbable. J’aime cette quiétude d e ne plus être moi. Lettre au monde d ans l’impuissance de tes bras, j ’accouche du soleil. ©Jamila Abitar       in Chemin d’errance   
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Pourtant, nous avons tous, l'amour de nos mères, le parfum des roses et leurs épines au centre de nos vies. Et pourtant, la nuit ce sont les morts qui ont dansé sur les pavés empreints du sang de nos aïeuls. J'ai suffisamment d'amour en moi pour pouvoir pleurer les miens dans mon sommeil. Là où je cesse de rêver où je prends le cœur de l'autre comme la continuité du jour, je le préserve là, dans le secret de la nuit. Mosaïque de gestes dansant la fin des temps comme ces voix fuyantes qu'il faudrait bien en se penchant écouter battre des ailes sur le carnage dont elles témoignent. ©Jamila Abitar - Ouarzazate Festival Tamawayte 07/11/2015
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                       Les fruits de la terre et la poésie pour soleil. ©Jamila Abitar
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« D’ordinaire, le quai est le début du voyage ou sa fin. Et maintenant qu’il est offert aux poètes, ou au poème, quels peuvent bien être son sens et sa signification ? Si le quai, plateforme de transport, renvoi au voyage dans l’espace, au déplacement de localité en localité, je serai plus encline à entendre le quai offert aux poètes comme support d’un voyage dans l’humain. Dès lors, cet humain devient le support et la substance, le sujet et l’objet, du voyage. Le voyage ne peut plus être unidimensionnel, une simple translation de lieu en lieu ; il devient un voyage dans le temps, amont et aval. Voyager dans le temps est infiniment plus riche que de voyager dans l’espace. Voyager dans le temps c’est par exemple de dans l’histoire. C’était hier, c’était avant-hier. Mais on peut remonter plus loin encore, comme dans le mythe. Là, ce n’est plus hier, ce n’est plus avant-hier ; c’est, comme dit la formule universelle du conte : «  Il était une fois…  ». Cela faisant, on s’ouvre

Chemin d'errance

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C ’ est toute cette infirmité du cœur à vouloir être bon qui me fait souffrir ; J ’ entrevois le silence à travers la vitre, la nature résignée m ’ émerveille. Elle semble embrasser l ’ azur. Je l ’ implore pour qu ’ elle me délivre de ses branches pour me donner au divin comme un souffle au cœur. Je clame ton nom à la nuit sans pouvoir apaiser ce manque de toi. Ô poème, vide-moi de ces émotions qui ne trouvent figure à la face du vent. © Jamila Abitar
Des flocons de neiges suspendus à un ciel de printemps. Des obus parsèment leur feu dans les jardins de la vie.   S’ écrit le poème, vent violent assis sur un nuage de consciences. Nous poètes sommes les témoins de l ’ image perdue. Nous tentons de la restituer dans toute sa véracité. Redéfinir l ’ amour Redéfinir le poème Construire leur sens. Un tas d ’ immensitude égaré dans le vide , dans un rien où l ’ on trouve le mot à dire. Aimer à n ’ en plus vivre noyé dans le poème. Tu te réveilleras chaque matin comme une nouvelle note. ©Jamila Abitar
Ma mémoire en chemin est aux pieds des racines. Immanquablement, je leur parlerai de cette musique qui nous pose sur une semblable symphonie. Récital de noms et de pleurs, combien de morts ai-je dû compter ? Loin de leur apparence humaine, combien de morts ai-je dû compter après moi, ivres de mots ? Le voyage des hommes m’éblouit. Je ne vendrai pas son secret, mon corps torturé en a vu d’autres. Je retrouve les raisons de cet écrit et je me perds dans l’acharnement verbal, d’une histoire sans fin. © Jamila Abitar